Amaranthe a réussi à le convaincre de venir au théâtre pour être soigné et c’est une bonne chose. Elle a promis à Orias qu’aucun mal ne lui sera fait et elle tiendra cette promesse quoi qu’il lui en coûte. Heureusement, les lieux sont déserts, sans bruit. Ainsi, elle l’a fait venir dans sa chambre pour qu’il puisse s’asseoir sur la chaise de sa coiffeuse le temps qu’elle ramène la trousse de soin dans la chambre et la pose sur le lit.

Sa chambre est grande et possède tout un coin pour une grande penderie, vraiment grande. Dedans, il y a toutes sortes de tenues. Robes, tenues de bal, tenues de roi. Des costumes de scènes en sommes. Il y en a tellement et toutes sont d’une grande beauté, d’une grande qualité aussi. Chacun de ses vêtements a un défaut, plus ou moins visible, qu’elle est en train de réparer avec minutie. En plus de ça, dans un autre coin, il y a toutes sortes de tissus différents, rangés par couleurs aux détails près. C’est un rangement digne d’une vraie couturière, de ce genre qui prend extrêmement soin de ses affaires. Et sur la coiffeuse, il y a beaucoup de maquillage, pour la scène.

- Je vous laisse enlever votre haut que je puisse vous soigner comme il le faut.

Bref, il n’y a aucun intérêt à ça. Elle ouvre la trousse pour prendre de quoi nettoyer le bras avec une grande douceur comme à son habitude. Suite à ça, elle lui fait une atèle de plutôt bonne qualité. Amaranthe se fait vraiment attention à ses gestes pour lui faire le moins de mal que possible.

- Dites le moi si je vous blesses.

Amaranthe n’est pas idiote, elle a bien vu le regard d’Orias sur tout ce que possède sa chambre plutôt particulière. Ça lui donne un petit sourire amusé qu’elle essaye de dissimuler bien vite. Il ne faudrait pas qu’il prenne ça pour de la moquerie, ce n’en est absolument pas. Juste qu’elle le trouve mignon comme on trouverait un enfant adorable. Son côté protecteur et maternel qui ressort peut-être dans ce moment, mais elle préfère n’en montrer rien.

- Nous sommes une troupe de théâtre, c’est pour cela que nous possédons tant de costumes différents. Vu l’état de vos habits, je vais vous fournir de quoi vous changer. Oh, ne vous inquiétez pas, ce ne seront pas des vêtements si extravagant, je possède tout de même des habits normaux qui devraient vous convenir.

Quelque chose qui serait à sa taille et dans son style, bien évidemment. Ça serait idiot de sa part que de lui fournir des vêtements non convenable pour lui. Bon, elle va devoir fouiller un peu dans ses affaires, mais elle sait déjà où elle a ça. Et si jamais, la petite faë pourra les rendre à la taille de Orias en un rien de temps. Bref, elle lui fait un doux sourire.

- Il n’est pas question de ce que vous pouvez supporter. Vous avez tant l’habitude d’avoir mal alors il est de mon devoir de remédier à ça.

Sa voix n’est pas forte, un simple murmure aussi doux qu’un nuage, parfait pour calmer et rassurer quand à ses intentions. Oh, elle a bien vu l’autre cicatrise, mais elle n’en dit mots, jugeant qu’elle n’a rien à lui demander. C’est son jardin secret qui n’est pas ses affaires. Enfin, c’est plutôt parce qu’elle ne veut pas le blesser d’avantage, concentrée sur son travail. Une fois fini, elle se redresse pour s’assurer que c’est bien fait.

- Bougez votre bras, je vous pris, que je puisse voir si l’atèle est convenablement mise.

Orias ne connaît pas le théâtre ? Cela peine un peu la petite harpie qui trouve que tout le monde devrait connaître et s’amuser en regardant une pièce. C’est fait pour distraire les gens alors c’est la moindre des choses. Bon, certes, il y a un tarif pour regarder, mais il faut bien que la troupe survive aussi et puisse payer leurs nourritures. Après, ce n’est pas si cher que ça et parfois, Amaranthe, en voyant que certains se retrouvent à ne pas avoir ce qu’il faut, paye pour eux.

- C’est des personnes qui incarnent un rôle pour divertir un public le temps d’une soirée. C’est toujours le soir pour que le spectateur puisse finir sa journée et venir se détendre. Il y a plusieurs styles de pièces. On peut faire dans le drame ou la comédie, cela dépend de monsieur Zraw, notre employeur, décide d’écrire et de représenter. Il a une imagination impressionnante. Vous devriez venir nous voir, nous voyageons beaucoup à travers Edengardh.

À sa voix, ça s’entend qu’elle est passionnée par ce qu’elle raconte, que c’est un métier fait pour elle et que le respecte qu’elle porte à monsieur Zraw est s’en faille. Peut-être même que le démon pourrait arriver à sentir que ce respect est en fait de l’amour, un amour pur et sincère, tel que seul un ange comme Amaranthe peut avoir pour une personne. Est-ce qu’un être vivant hormis Hannibal a ne serait-ce qu’un dixième d’un amour comme celui-là ? J’en doute, il est tellement particulier, doux et entier. Éternel.

- J’ai toutes sortes de tissus. Je vous assure avoir ce qu’il vous faut. Je suis couturière alors il est de mon devoir de vêtir toutes sortes de personnes.

Elle ne lui laisse pas vraiment le choix, voyant trop l’état plus que lamentable des vêtements de Orias. Ce qu’elle veut en échange ? Absolument rien, juste qu’il soit bien. Un merci lui est bien suffisant. Pourquoi vouloir plus ? Tant que ça lui va et qu’il est mieux pour un temps aussi long que possible, il n’y a rien à vouloir de plus. C’est un natif alors il a le droit à toute la gentillesse que peut fournir la demoiselle.

- Toutes créatures méritent d’avoir des soins dignes de ce nom et prodigués avec douceur. C’est normal que de le faire. Sachez que si jamais vous avez besoin d’aide, vous me trouverez dans ce théâtre, où qu’il soit, et que je vous aiderais avec plaisir, quoi qu’il vous arrive.

Et elle est parfaitement sincère, cela se sent à sa voix et son attitude. Le mot « douceur » a été inventé pour elle et uniquement pour elle. La définition d’un ange aussi d’ailleurs. Amaranthe est la bonté même. Pourtant, elle ne cherche pas à être ainsi. C’est naturel pour elle et depuis toujours. Orias en subit la preuve.

- Il va falloir que vous fassiez attention et évitiez les ennuis d’ici à ce que ça soit guéris. Si jamais vous abîmez l’atèle, vous pourriez subir des dégâts définitifs. Avez-vous un endroit où vous seriez en paix jusqu’à la guérison complète ?

- Pourtant, il y a des démons qui viennent à nos représentations. J'espères que nos pièces leur plaisent au moins un minimum, qu'ils puissent être divertis l'espace d'un instant. Même les démons méritent de rire contrairement à ce que beaucoup pense. Que croyez-vous de ça ?

Elle a bien vu son petit sourire ce qui lui a même donné de petites rougeurs sur les joues, mais elle ne dit mot sur ça. Son amour pour Hannibal lui appartient, c'est son petit secret bien gardé. Amaranthe est bien trop timide pour évoquer ce genre de sujets qui lui sont si difficile. Elle ne supporterait pas qu'il la repousse. Et pourtant, s'il en aimait une autre, elle serait la première à l'aider à obtenir son cœur. Idiote petite harpie.

- Il est vrai que ça peut nous être difficile avec les étrangers, mais je peux nous mettre un sceau pour contenir notre haine. Ainsi, nous pouvons jouer et voyager autant que cela nous est nécessaire.

Elle lui fait un sourire tout doux et gentil alors qu'elle se détourne pour fouiller ses affaires. Oh, elle se doute qu'elle n'aura pas exactement ce qu'il faut, mais elle sait posséder beaucoup de tissus, énormément. Victorieuse, elle se retourne vers lui pour lui tendre un haut un peu grand pour lui. Beaucoup même, probablement, mais elle peut toujours le couper.

- Il est solide. Je ne vous garantis pas une résistance à toute épreuve, mais il vous protégera plus que ce que vous portez actuellement.

Gentille ? On lui a déjà dis qu'elle l'était beaucoup trop, mais elle veut continuer de l'être, d'aider les gens. Même en étant une faë, elle se refuse à blesser quelqu'un. Pourquoi ne pas mettre tout le monde sur le retour des étrangers chez eux ? C'est ce qu'elle aimerait faire, même si son instinct essaye souvent de la faire commettre un meurtre. Elle en est juste incapable, bien trop douce pour ça. Et si un jour elle le fait, ça la détruirait. Un ange ne peut devenir démon sans conséquence.

- Tous le monde est gentil, mais certains ne prennent pas la peine de l'être. Avec un peu de travail, je suis sûre que le monde serait bien plus beau.

Et c'est avec un grand sourire pur qu'elle le lui dit, comme si c'était une évidence.

- Vous croyez que certains démons ne devraient pas rire ? La joie ne mérite-elle pas de se répandre et de toucher autant de gens que possible ?

Pour Amaranthe, c'est si évident qu'elle ne peut envisager un démon n'ayant pas le droit de rire. C'est pourtant si normal que les autres puissent s'amuser, voir le bon qu'il y a dans ce monde. Après tout, pourquoi ne pourraient-ils pas se dire que la vie mérite d'être vécue ? Pourquoi personne ne perçoit Edengardh comme elle ? Si seulement les gens pouvaient admirer les autres comme elle arrive à le faire, avec innocence et gentillesse.

- Nous souhaitons montrer nos représentations à tous les natifs. Hélas, il est parfois nécessaire de supporter la haine que les étrangers font naître en nous. Les natifs n'y sont pour rien et ne devraient pas avoir à subir notre colère. C'est normal de nous retenir d'exploser, ne serait-ce que pour épargner leurs vies innocentes qui pourraient être détruite à cause de ça.

Pour elle, tuer un étranger reste quelque chose qu'elle se refuse, mais si jamais elle venait, par son plus grand malheur, perdre le contrôle d'elle-même, blesser un natif serait une option qui la détruirait encore plus que celle de céder à la haine qu'elle ressent. Un innocent ne devrait pas pâtir de cette guerre entre eux. Les faës peuvent avoir bien des difficultés à se retenir, elle, elle fait de son mieux pour maintenir ses sceaux, quitte à s'épuiser jusqu'aux derniers grains d'énergie qu'elle peut posséder. Sa magie peut rendre la vie de sa famille plus simple alors évidemment que la petite harpie peut se sacrifier pour ça.

Aux flammes ? Elle fait silence le temps de réfléchir avant d'avoir une illumination en lui disant de ne pas bouger. Amaranthe repose le tissu sur son lit avant de vite sortir de la pièce. Quelques minutes plus tard, elle revient avec un autre tissu non cousu. Elle est toute souriante en lui montrant ce bout de truc qui ressemble encore à rien.

- Je ne vous garantis pas qu'il résiste à un séjour prolongé dans le feu, mais nous avons utilisé ce tissu dans une scène de bûcher alors il peut y résister. Il suffit juste que je prenne vos mesures pour vous en faire un. Ce n'est pas très long, juste une trentaine de minutes pour faire du bon travail et en faire une tunique ou un t-shirt selon votre volonté.

Bah quoi ? Elle en a fait son métier parce qu'elle y est douée et qu'elle compte bien continuer ainsi, à se faire rapide. Ce n'est pas un tissu compliqué à travailler et un simple haut comme ça, ce n'est pas bien compliqué pour elle.

Subitement, son sourire se fane. La petite harpie sait bien que ce monde peut être mauvais, douloureux, mais pour elle, ce n'est pas perdu, absolument pas. C'est ainsi qu'elle voit les choses. Voir la lumière chez le pire des êtres, c'est naturel chez elle, aussi simple que de dire bonjour. Aucune méfiance.

- Pour certaines personnes, c'est difficile de s'en rendre compte puisqu'elles-mêmes l'ignorent, mais avec du travail et de la patience, je vous assure que le meilleur ressort. Je ne suis pas idiote, je sais bien que chez certaines, c'est loin d'être gagné, mais même le pire des êtres peut faire preuve de douceur s'il y met du sien.

- Pour vous, la joie n’est qu’une connerie ? Ne pensez-vous pas qu’elle est essentielle à la vie que nous menons.

Elle ne peut qu’être optimiste, c’est dans sa nature, et quelques soient les propos d’Orias, il ne pourra pas l’enlever de son être. Pas même quand il se met en garde par habitude et qu’elle émet un petit rire gentil en le voyant faire. Ce n’est pas moqueur pour un sou, juste qu’elle le trouve plutôt mignon à faire ça, même si ça peut aussi être pris comme triste d’être aussi sur ses gardes en continue. Peut-être que cet enfant a eu une vie horrible et qu’il est normal pour lui d’être en garde continuellement.

- Je peux le faire à vu d’œil si vous trouvez que ça fait perdre votre temps.

Amaranthe n’a même pas pensé à son propre temps, à ce qu’elle avait prévu de faire. Ce n’est pas bien grave, elle le fera plus tard. Ce n’est qu’un détail que de penser à elle. Le démon est bien plus important qu’elle à ses yeux et ça, rien ne pourrait le lui enlever de l’esprit, trop altruiste pour penser à elle en premier. C’est pour cela qu’elle pose son tissu pour prendre son mètre, caché dans l’une de ses nombreuses poches, et qu’elle va pour prendre toutes les mesures qu’elle note sur son calepin pour ne pas se tromper d’un petit centimètre. C’est important que ça soit bien fait pour lui et pour son voyage.

- Voilà qui est fait. Je n’ai plus qu’à le découper et le coudre. Cela sera rapide, vous devriez vous reposer un peu pendant ce temps.

Orias lui a enlevé son sourire pour un très court instant puisqu’il revient déjà sur ses lèvres, illuminant son visage d’une aura angélique. Ce n’est pas comme un ange que l’on peut voir à Simorgh, mais plutôt comme l’adjectif être un ange. C’est son cas, ne montrant rien d’autre que douceur encore une fois. La petite harpie ne peut être mauvaise avec les autres, encore moins avec une personne blessée, ce qu'elle a face à elle. Et puis, elle comprend très bien la haine qu'il y a entre les démons et les anges, c'est celle qu'elle ressent tous les jours, mais qu'elle fait en sorte d'occulté du mieux qu'elle peut au quotidien.

- Ce n’est pas qu’une question de volonté dans ce cas là, c’est comme les étrangers et les faës, c’est dans les origines, mais il y a toujours moyen d’y faire quelque chose pour éviter une haine sans pitié et une guerre à venir.

- Je dois être une utopiste dans ce cas. Dans tout les cas, sachez que si vous en avez le besoin, le théâtre vous sera toujours ouvert, il vous suffira de me demander, Amaranthe Gildraan, et vous aurez un lieu où vous pourrez être en sécurité et vous reposer. Peut-être même que nos représentations vous feront rire le temps d’un instant.

Et ça se sent parfaitement que ses paroles sont parfaitement et totalement sincères. Sur ce point-là, il est impossible pour Orias d’en douter. Dorénavant, le théâtre lui est ouvert sur simple mention du nom de Amaranthe. Juste ça lui permettra d’avoir un lieu de paix et de repos. C’est si simple que ça. La demoiselle devrait vraiment faire attention aux gens qu’elle accueille chez elle, encore plus dans sa propre chambre. Après tout, il pourrait parfaitement chercher à la tuer, là, maintenant. S'il le voulait, il pourrait la poignarder et partir, tout simplement.

Elle a mis une petite trentaine de minutes avant de revenir avec une tunique finie. Ce n’est pas de la grande couture, pas avec ce temps là vu qu'elle ne veut pas prendre inutilement de son temps, mais c’est quelque chose de bonnes qualités. Les coutures ne se voient pas, tout est bien fait malgré tout. Cette tunique n’est pas quelque chose de mauvaises qualités, bien au contraire. La petite harpie lui tend le vêtement qui est parfaitement aux mesures du démon. Ni trop grand ni trop petit, juste ce qu’il faut.

- Cela vous va ? J’espère que la taille est bonne et qu’il vous convient. Ce n’est pas du grand travail, mais je vous assure que ce tissu convient pour protéger des flammes. Si vous le souhaitez, nous pouvons l’essayer avant pour en être sûr.

Elle lui fait encore un petit sourire et sa voix est toujours d’une caresse maternelle. Si ça peut le protéger au moins jusqu’à son retour chez lui, elle en serait très heureuse. C’est actuellement le but d’Amaranthe de l’empêcher d’être blessé d’une manière inutile, encore plus avec son bras qui est bien peu apte à servir. Elle n’est pas aveugle, elle a bien vu qu’il avait une queue écailleuse et même si elle est loin de se douter qu’il est un enfant du roi démon, elle se doute que ce n’est pas le genre d’être à juste rester sur deux pattes comme un humain. Peut-être qu’il devient un serpent ou une autre chose de ce style, mais elle doute que son bras le supporte.

- La peur emmène à tellement d’erreurs. S’ils étaient bien mieux éduqués, ils ne seraient pas ainsi. Je sais bien que c’est quelque chose d’extrêmement compliqué, mais il suffirait d’éduquer les humains et les démons, faire comprendre à tout le monde que l’autre n’est pas un danger. Je n’excuses en rien les barbaries qui ont été faites par les humains ou les démons, ne vous méprenez pas.

- Je doutes avoir besoin d’aide, mais je vous remercie de me la proposer. Néanmoins, je ne fais pas tout ça pour en recevoir, vous n’avez pas à vous en faire d’une telle chose. Vous ne me devez rien pour ça, je le fais de mon plein gré.

Et elle le refera sans problème s’il revient la voir encore une fois. Par contre, l’idée qu’il puisse éclater la gueule de quelqu’un comme il a dis ne lui plaît pas vraiment et la fait un peu grimacer. Oh, elle n’est pas du genre à donner sa joue pour se faire taper, mais elle n’est pas non plus de ceux qui frappent. Amaranthe va plus chercher à fuir qu’à se battre. Et honnêtement, il serait fortement déconseillé à quelqu’un de la toucher d’une telle manière parce que, même si elle ne le voudrait pas, les membres de l’Ecclésiaste pourraient vraiment se montrer cruels. De manière totalement idiote, elle ferait en sorte de l’empêcher. Trop de gentillesse dans un si petit corps. Idiote petite harpie aussi douce que le miel.

Elle lui sourit en voyant qu’Orias apprécie sa tunique. Elle lui va parfaitement et la demoiselle en est heureuse. Bon, par habitude et précaution, elle fait un petit tour autour de lui pour vérifier qu’il n’y a pas de défaut et que ça lui va. En plus, elle a fait attention à ce que ça ne lui serre pas le corps au niveau de sa queue. Et oui, c’est du travail de professionnel. Il y a encore à améliorer, mais c’est déjà plutôt pas mal et ça la rassure beaucoup. Il sera en partie protégé de ses propres flammes.

- Tant que vous faîtes attention à ça et à votre bras, vous devrez pouvoir guérir rapidement. Si vous ne le faîtes pas, ça pourrait mal se remettre.

Comment éduquer ? Amaranthe prend le temps de ranger ses affaires durant quelques minutes pour réfléchir à ce qu’elle peut lui répondre, à ce qu’elle peut bien avoir à lui dire. Après tout, c’est elle qui a sorti une telle idée alors c’est à elle d’en assumer la question. C’est juste un sujet qui mérite réflexion, aussi difficile soit-elle, il faut la faire avec précaution et ne pas sortir une réponse directe, sans rien penser avant. Et oui, c’est ainsi qu’il faut penser, pour la haine démon humain en tout cas.

- Nous pourrions commencer par montrer le positif, les fois où les humains et démons arrivent à cohabiter sans détruire les lieux. Prenez les Algrons par exemple, ils sont un groupe regroupant plusieurs espèces différentes, humains, démons et bien d’autres encore. Tous vivent ensemble sans se chercher de guerres. Il y a d’autres cas dans ce genre de par Edengardh. Je ne dis pas que ça serait suffisant, mais ça serait un bon début que de montrer qu’il peut y avoir du positif dans une relation entre vous.

Ça serait une éducation sur le long terme, pas juste quelques jours, mais probablement des années. Peut-être même que Amaranthe mourrait avant d’en voir le résultat, mais elle ne désespérait pas d’une telle solution. Son esprit veut tellement la paix entre les espèces et renvoyer les étrangers chez eux pour ne plus subir cette haine en elle. Elle a un petit sourire en imaginant la paix ici, n’ayant plus de grandes guerres entre les peuples et les camps.