Nahash n’est hélas pas là puisque personne ne répond ni ne grogne. Si ça avait été le contraire, Orias l’aurait parfaitement entendu, c’est certain. Sauf que là, elle n’est pas présente, pas même dedans. Pas de chance pour lui, il a fait tout ce chemin pour rien… à moins que…

Il y a du bruit derrière lui. Effectivement, elle n’était pas très loin, la fabeldyr, et elle a entendu son frère l’appeler. Nous n’irons pas jusqu’à dire qu’elle s’est inquiétée pour lui en l’entendant l’appeler, mais plutôt qu’elle a été curieuse donc, heureusement pour le démon, elle est venue voir ce qu’il voulait. En plus, elle a même abandonné sa chasse pour lui puisqu’elle y partait juste. Vraiment, elle prend en compte ce qu’on lui a conseillé. Son frère avant le reste. Ce n’est pas simple, mais elle essaye de faire au mieux. Même que c’est un grognement qui ressemble beaucoup au ronronnement qu’il peut entendre. C’est rare qu’elle le fasse, qu’il savoure ce cadeau.

- Orias ?

Elle penche la tête sur le côté, observant son frère pour savoir s’il allait mal. En même temps, pour venir ici, c’est plutôt compliqué d’aller bien sauf pour les tarés comme elle ou Saheïla, nous le savons parfaitement.

Voir comment elle allait ? C’est quelque chose qu’elle ne comprend pas vraiment. Nahash n’a absolument pas l’habitude qu’on s’inquiète pour elle en fait. Bon, elle n’a pas d’amis non plus et en devenir un, c’est assez compliqué en fait. Soit elle tape soit elle tape en général. Il faut un petit truc fragile pour qu’elle ne tape pas dessus et c’est bien rare qu’elle en rencontre dans ces lieux pour être honnête. Et la démone ne cherche pas à en découvrir non plus. Bon, son regard se baisse sur elle et regarde rapidement si elle est blessée.

- Moi bien. Toi bien ?

On lui a dis qu’il fallait faire attention à comment va l’autre alors elle met en pratique ce que ça veut dire. Enfin, si elle a bien compris les choses et pour le coup, Orias a de la chance, elle semble avoir saisi le truc. C’est même un grognement interrogatif qu’il reçoit. Nahash aurait donc un cœur quelque part ?

- Moi partir chasse. Toi chasser moi ?

Ça serait trop bien de chasser tout les deux ! Enfin, peut-être pas pour son frère vu son côté barbare, mais elle ne voit pas où est le problème pour le coup.

- Si toi sol, moi tuer.

Elle grogne fort de colère. Ce n’est peut-être pas clair, mais ce n’est pas Orias qu’elle vient de menacer avec violence, mais bien la personne qui pourrait le mettre au sol. On lui a dis qu’il fallait protéger sa famille ce qu’elle va faire au péril de sa vie alors quiconque touche à Orias, elle le bouffe. Oui, elle est parfaitement sérieuse, la petite Nahash, en espérant qu’il a compris, mais il n’a peut-être pas encore le parfait décodeur pour tout saisir d’elle puisqu’ils ne se fréquentent pas énormément pour le moment.

- Murloc. Murloc bon. Toi aimer ? Vouloir autre ? Moi chasser toi veux.

C’est qu’elle fait beaucoup beaucoup d’effort pour lui être agréable. La petite faë fragile devrait être fière d’elle, elle en est sûre et elle en est trop contente alors qu’elle se redresse de toute sa petite taille. Oui, c’est sûr, elle agit comme il faut agir avec la famille, en pensant à eux et elle veut vraiment que Orias l’apprécie. C’est son frère alors ça doit être comme ça qu’il faut qu’elle agisse. Oui, elle va être la meilleure sœur possible. Enfin, selon sa vision…

Elle ne comprend pas pourquoi il pense qu’elle veut sa mort. Ça lui semble ridicule et grogne un peu en réfléchissant à quoi répondre. Évidemment, ça ne dire pas plus de trois secondes chrono…

- Non. Moi tuer qui toi sol.

Oui, toujours plus compréhensible, vas-y Nahash ! Elle a un grognement de colère un peu moins fort puisqu’elle semble contente des mots qu’elle vient de dire. Comme si c’était parfaitement simple de compréhension pour Orias. En tout cas, c’est ce dont elle est sûre, mais il n’a pas encore le décodeur alors ce n’est pas aussi évident que ça pour lui même si elle, elle ne s’en rend absolument pas coup.

- Moi suivre toi.

Il a dit savoir où aller alors la fabeldyr lui fait confiance. En fait, il a toute la confiance dont elle est capable de faire preuve pour une personne comme lui. C’est déjà beaucoup pour elle, mais certains pourraient trouver que c’est bien trop bien et ça se comprendrait. Elle n’est pas très grande, mais c’est tout ce dont la demoiselle est capable de faire preuve.

- Oui

Nahash n’a pas compris pourquoi il a voulu qu’elle confirme encore une fois, mais elle le fait, se disant qu’il est peut-être un peu con. Bah, c’est son frère alors elle va l’aimer même s’il est complètement débile. Tant qu’il ne se met pas en danger gratuitement, c’est le principal, n’est-ce pas ? Parce que le protéger contre lui-même, ça, elle ne sait pas faire. Faudrait qu’elle demande à Taklaïne la prochaine fois qu’elle la verra. Plus qu’à aller à Fehara pour ça. Oh putain, rien que de l’imaginer, ça peut être amusant. Elle y mettrait le bordel dans tout les sens, ça en serait catastrophique, mais ça, elle n’en a absolument pas conscience. Et s’en foutrait si elle l’avait.

Sans rien répondre, la fabeldyr suit assez docilement Orias ce qui peut paraître plutôt impressionnant tout de même. N’empêche, il peut facilement remarquer qu’elle est plutôt silencieuse malgré le terrain du marais, ne pesant pas lourd sous forme humaine et ayant une agilité plutôt impressionnante. Décidément, même si elle n’a pas beaucoup de neurone, elle a une facilité à évoluer dans cet environnement plutôt étrange.

Elle hoche la tête quand il lui demande de vérifier s’il n’y a rien autour d’eux. Même si elle est naturellement sur ses gardes, elle vérifie une fois de plus. Et heureusement car elle a le réflexe de pousser violemment Orias en avant pour lui éviter un choc important qui finit contre un arbre. Ça ne le casse pas, mais ça y laisse une belle marque, digne d’un puissant coup de poing. Nahash sait parfaitement quelles créatures elle a en face d’elle et ses dagues sont déjà de sorties.

- Écailleux.

Il doit y en avoir bien 6, assez pour que ça soit dangereux pour eux même s’ils sont habitués aux combats. Effectivement, ces créatures sont bien plus agressives que les murlocs et n’ont pas peur de s’en prendre à deux personnes qui passent tranquillement. Est-ce que son frère est fort ? Ne sachant pas trop, Nahash fait déjà sortir un golem de terre. Vu l’environnement, il est plutôt poisseux et sale, mais il est capable de se battre avec elle sans aucun problème. Maintenant, il était temps de les tuer.

Sans attendre de voir ce que Orias va faire, elle saute en avant, laissant le golem protéger son frère. Elle, elle va décapiter le premier écailleux en le prenant par surprise, comptant dessus pour faire une peur aux autres, mais ça ne fait que les énerver. Pas grave, ça sera leur repas du jour !

- Pourquoi ridicule ? Moi protéger petit frère. Toi petit frère. Moi protéger toi.

Elle grogne un peu, disant clairement que c’était à elle de le protéger et non l’inverse. Et puis, c’était sûr que Orias était plus jeune qu’elle, ça se voyait à son allure, à sa démarche et à son odeur de petit démon des bacs à sables alors qu’elle, elle est forte, puissante et tout ce qui va avec. Personne ne peut la mettre au tapis ! Sauf Mithos, mais c’est un cas particulier qu’il ne faut pas prendre en compte actuellement, c’est son chef. Si ce n’était pas l’une des rares personnes qu’elle respectait sincèrement, il ne serait qu’une merde pour elle, soyons en certain.

- Fuir, mort.

Bref, le combat a l’air de bien commencer. Nahash en a tué un comme il se doit et Orias a fait de même de son côté. Enfin, il l’a cramé du coup, il ne sera pas mangeable ce qui la fait grogner très fort et très mauvais. On ne joue pas avec la nourriture, voyons, tout le monde sait ça ! Autant, elle aurait pu ne rien dire si ce n’était qu’une attaque lambda, autant là, c’est une attaque pour le repas et ça se voit ! La fabeldyr n’est pas très contente contente et un écailleux en fait les frais quand il se prend plein de projectiles de pierre de la gueule, lui explosant un œil. La demoiselle n’est pas cruelle plus que de nécessaire, pas même avec les humains, c’est trop compliqué pour elle, alors elle lui plante son sabre dans la tête rapidement.

- Orias cramer mal !

- Fierté quoi ?

Voilà un mot que Nahash ne connaît pas. Ne parlant que trop peu et ayant encore moins de relation sociale, ce n’est pas un mot qui pourrait figurer dans son vocabulaire pour une quelconque raison. Donc oui, même en plein combat, elle va poser la question sans pour autant se déconcentrer de ses écailleux. Elle serait qu’un vulgaire animal sauvage, elle en baverait tellement elle a faim, mais elle reste tout de même une fabeldyr un minimum civilisé. Vraiment un minimum ce qui veut tout dire quand on l’entend parler avec d’autres personnes.

Heureusement, Orias s’excuse et n’utilise plus ces flammes pour tuer les écailleux ce qui est plutôt une bonne chose car la demoiselle aurait bien était capable de le mettre hors combat pour tuer les bestioles et ainsi avoir un bon repas. C’est un ventre sur pattes alors il est important qu’elle mange tout ce qu’elle tue sauf que la viande brûlée, ce n’est vraiment pas de la grande cuisine. Même si elle n’est pas difficile, elle a des limites à certaines choses et en voilà une par exemple.

Et alors qu’elle voulait en taper un troisième, se disant que le repas allait être vraiment agréable, voilà qu’elle entend son frère gueuler. La discrétion ne doit pas être une caractéristique de famille, visiblement, mais ça n’empêche pas qu’elle ne sait pas mentir et qu’elle a clairement dis que quiconque s’en prendrait à son frère, elle le tuerait. En grognant, elle vient vers lui, utilisant son golem pour se protéger des deux encore sur pattes. Une fois à côté, elle prend son poignard de chasse pour le planter directement dans la tête, la frappant fort. Avec ça, ça devrait aider Orias et le faire vivre. Nahash se relève donc pour le regarder.

- Toi blessé ?